En passant
Création 2017
Spectacle Tout Public, à partir de 13 ans
Durée : 1h15
Texte / Raymond Queneau
Mise en scène / Luc Kienzel
Interprétation / Peggy Dias , Hervé Germain, Luc Kienzel, Sophie Matel
Lumières / Didier Malaizé
Son / Lug Lebel
Costumes / Bertrand Sachy
Scénographie / Stéphane Fauchille
Assistantes à la scénographie / Mireille Pirel et Marianne Cantacuzène
​
Un couple arrive en se disputant dans un couloir de métro. Des passants les rejoignent et provoquent une parenthèse amoureuse assez jubilatoire. Tout cela se passe sous le regard goguenard de clochards.Ce très beau texte propose en deux tableaux symétriques une variation fantaisiste, sensible, poétique et irrévérencieuse sur le thème du couple, du temps qui passe, de la rencontre et de l’évasion.Est-ce que ces passants ne sont pas des êtres sortis d’un rêve, d’un besoin, conscient ou non, de s’éloigner d’une réalité trop pesante et d’assouvir un désir refoulé ?
C’est cela que nous avons envie de jouer,un théâtre porté par un entrain communicatif. Avec un plaisir partagé, acteurs et spectateurs un temps réunis, embarqués dans un voyage où les mouvements de l’intime se propagent d’un cœur à l’autre, avec la légèreté d’une douce mélancolie.
Coproduction : le Palace de Montataire et la ville de St Quentin.
Spectacle soutenu par la DRAC des Hauts-de-France, le Conseil Régional des Hauts de France et Amiens Métropole, La Maison du Théâtre - Amiens, Le Centre Culturel Jacques Tati - Amiens, La Manufacture de Saint Quentin.
Au centre de cette pièce, un thème qui fait situation : la rencontre.
Deux êtres se sont rencontrés, se sont aimés, mais ont, au moment où le spectateur les découvre, perdu toute capacité à nourrir une relation dont les liens se sont distendus ou se sont corrompus.
Le langage n’est plus que l’expression rétrécie d’un quotidien qui les a désunis. Et c’est une rencontre, fortuite, avec un passant ou une passante, qui redonne à l’une puis à l’autre, dans ces deux variations successives, l’usage d’une parole sensible, nouvelle, aimante, et la possibilité de renouer avec un horizon porteur d’un projet commun, d’un avenir partagé.
Deux comédiennes et deux comédiens interprètent ces variations amoureuses et sont tour à tour époux, passants, et mendiants.
Ce qui s’exprime prend par moments la forme d’un ballet, de rapports qui évoluent et s’extériorisent dans un langage du corps, en mouvements, en gestes chorégraphiés. Chacune des parenthèses amoureuses crée un effet de suspension, dans le temps et dans l’espace. Il y a soudainement un décalage. On en vient presque à se demander si ces passants ne sont pas des êtres sortis d’un rêve, d’une divagation de l’esprit, d’un besoin, conscient ou non, de s’éloigner d’une réalité trop pesante et d’assouvir un désir refoulé.
Les personnages de mendiants sont intéressants en contrepoint de ce dont ils sont spectateurs et parfois commentateurs. Ils représentent quelque chose de fort dans une réalité sociale conflictuelle et ne sont pas des figures pittoresques. Ils doivent garder leur truculence sans n’être que des pantins. Leur sensibilité n’est pas éteinte. Ils ont un vécu, une histoire.